L'Observatoire de l'eau publie une étude sur les coûts de l'assainissement non collectif, spécifiquement centrée sur la Martinique.
RAPPORT FINAL SUR LES COÛTS DE L'ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL
Les prix d'achat, de pose neuve et d'entretien des dispositifs les plus fréquemment installés y sont détaillés. Le rapport inclut un volet sur les coûts des réhabilitations. Une attention particulière a été apportée aux vidanges, qui représentent le principal pôle de dépense de l'assainissement individuel :
Prix moyen d'une vidange d'assainissement dans les DROM et en hexagone.
À la Martinique, le coût des vidanges d'assainissement est plus élevé qu'ailleurs. Puisque les vidangeurs agréés facturent un minimum de 3 m³, il est économiquement plus intéressant pour les usagers de choisir un dispositif de prétraitement de grand volume, type fosse toutes eaux (relié à un filtre à sable, coco ou laine de roche). Les volumes de pré-traitements des micro-stations sont généralement faibles (plus ou moins selon les modèles) et requièrent des vidanges fréquentes. Ces coûts ne sont pas compensés par le prix d'achat inférieur des microstations d'épuration. Sur le long terme, ces dispositifs se montrent donc plus coûteux. On peut aussi envisager l'installation d'un filtre à sable vertical drainé, encore moins coûteux mais plus technique à mettre en place. Ainsi, en supposant un entretien régulier, il faudra débourser sur 15 ans, en moyenne, pour son foyer :
- 18 750 € tout compris pour l'exploitation d'une micro-station d'épuration ;
- 15 050 € tout compris pour l'exploitation d'un filtre compact ;
- 10 200 € tout compris pour l'exploitation d'un filtre à sable vertical drainé.
Coût d'exploitation moyen d'une microstation d'épuration | Coût d'exploitation moyen d'un filtre compact (coco ou laine de roche) | Coût d'exploitation moyen d'un filtre à sable vertical drainé | |
Sur 15 ans | 18 750 € | 15 050 € | 10 200 € |
Soit par an, sur 15 ans | 1 563 € | 1 254 € | 850 € |
Soit par mois, sur 15 ans | 130 € | 104 € | 71 € |
Le pôle des vidanges ainsi que d'autres points (coûts energétique, coût des pièces d'usures, entretien ...) sont précisement exposés dans le rapport.
Un tableau récapitulatif calcule les coûts de revient des systèmes sur une durée de 15 ans.
La première version de l'étude des coûts des réseaux d'eau potable et d'assainissement est terminée. Le rapport final et sa synthèse sont consultables aux liens ci dessous :
Cette analyse s'appuie sur 102 chantiers de canalisations d'eau potable et d'assainisement, finalisés entre 2010 et 2019 en Martinique. Des coûts moyens unitaires (en euros actuels) sont tirés de l'analyse statistique des documents économiques de ces chantiers. Ils ont permis d'identifier quantitativement les facteurs qui impactent ces coûts. La comparaison des résultats avec d'autres agences qui ont conduit un travail semblable met en lumière le coût sensiblement plus élevé des réseaux martiniquais.
Néanmoins, ces coûts unitaires moyens sont caractérisés par une grande dispersion et dans certains cas précis, la moyenne est un indicateur peu pertinent.
L'observatoire des coûts de l'Office de l'eau est un ensemble de publications relatives aux coûts des études et des travaux dans le domaine de la gestion de l'eau en Martinique. Des données récentes viennent régulièrement compléter des études déjà publiées pour affiner et actualiser leurs conclusions : il s'agit d'un outil dynamique. Ces ressources sont accessibles au grand public, mais ciblent en priorité les bureaux d'étude, les collectivités et les maîtres d'ouvrage.
L'observatoire a pour base réglementaire la circulaire DCE 2007/18 du 16 janvier 2007 relative à la définition et au calcul des coûts pour l’environnement : 'mettre en œuvre dans chaque bassin un observatoire des coûts afin de mettre à disposition les données disponibles sur les coûts unitaires des travaux, compléter l’information des maîtres d’ouvrages, et assurer le suivi des coûts des ouvrages inscrits au programme de mesures'.
L'observatoire revêt plusieurs rôles :
Autant que possible les données utilisées sont issues des bases de l'Office de l'eau. Les données de collectivités, de bureaux d'étude et d'industriels viennent compléter celles de l'Office.