ODE

La Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) impose la mise en place d’un programme de surveillance de l'état écologique et de l'état chimique des milieux aquatiques. Ce suivi permet d’identifier les causes de dégradation de ces milieux et orienter les actions mises en œuvre pour atteindre le bon état de l’eau. Ce programme consiste à prélever et à analyser l’eau, les sédiments et le biote (organismes vivants présents dans le milieu).

Sur ce sujet, la DCE est transposée en droit Français par l’arrêté du 17 octobre 2018 modifiant l’arrêté du 25 janvier 2010 établissant le programme de surveillance de l’état des eaux en application de l’article R.212-22 du code de l’environnement et au niveau local par l’arrêté préfectoral 2016-11-0011 du 28 novembre 2016.

Différents types de suivi des milieux sont mis en œuvre sur le bassin hydrographique de la Martinique en fonction du type de milieux aquatiques :

L’ODE est en charge d’organiser l’ensemble des suivis de ces milieux aquatiques et d’en rendre compte auprès des autorités compétentes.

Le sujet étant vaste, complexe et demandant de multiples compétences, l’ODE a mis en place un réseau de partenaires dont les rôles sont complémentaires des siens.

Schéma de l'organisation des milieux aquatiques

 

ODE DFAP

 

 

Les réseaux de suivis de la qualité des eaux souterraines couvrent l'ensemble du territoire martiniquais. Ces réseaux se composent :

  • d’un réseau de contrôle de surveillance dont l’objectif est de fournir une estimation de l’état global des masses d’eau.
  • d’un réseau de contrôle opérationnel, dont l’objectif est de suivre les masses d’eau identifiées comme susceptibles de ne pas atteindre le bon état et d’observer leur amélioration. Ces sites seront suivis jusqu’à atteindre le bon état.

La DIREN et le BRGM pour l’année 2007, puis l’ODE et le BRGM pour les années suivantes financent ce programme de surveillance de 19 points, basé sur deux campagnes de mesures ; saison sèche et saison des pluies. En complément, un suivi mensuel est réalisé sur 2 points depuis 2008 afin d’étudier la réaction des nappes en fonction du régime pluviométrique.

Organisation du suivi des eaux souterraines

eaux souterraines

 Financement du suivi des eaux souterraines en Martinique

Montant global du suivi ; 300 000 € / an
Maîtrise d’ouvrage ; ODE
Répartition du financement ;

  • Agence Française de la Biodiversité (AFB) ; 80 % (versé à l’ODE)
  • BRGM Martinique ; 20 % sous forme de prestation
  • ODE ; 5 %

Rapports annuels

Les rapports de valorisation des résultats de ce suivi sont disponibles ICI.

Accès aux données brutes

Retrouvez les résultats bruts sur le site http://www.ades.eaufrance.fr/

 

 

La maîtrise d’ouvrage du suivi réglementaire issu de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) relatif aux cours d’eau est assurée par l’ODE.
L’ODE est également en charge de la mise en œuvre depuis 2008.

Pointe Borgnese Martinique

Plusieurs suivi permettent une meilleure connaissance des eaux littorales.

Suivi réglementaire des eaux littorales de la Directive Cadre Européenne (DCE)

Depuis 2014, l’ODE assure la maîtrise d’ouvrage du suivi réglementaire du milieu marin littoral. La mise en œuvre est également assurée par l’ODE qui s’appuie sur des prestataires privés pour la réalisation de certaines missions.

L’objectif de ce suivi est d’évaluer l’état écologique et l’état chimique des différentes zones côtières. Une évaluation finale est attribuée en fonction des résultats obtenus selon l’échelle de notation simplifiée compréhensible par tous : très bon état, bon état, état moyen, état médiocre, état mauvais.

Stations de suivis

A l’heure actuelle, ce suivi concerne 31 stations réparties sur l’ensemble du territoire Martiniquais.

Carte des stations de suivi environnemental des eaux littorales en Martinique


Paramètres suivis :

    • Le phytoplancton (microalgues), sur 20 stations dont l’étang des salines ;
    • Les paramètres in situ et physico-chimie générale : température, salinité, pH, oxygène dissous, matières en suspension (MES), turbidité, chlorophylle et nutriments (nitrates, nitrites, ammoniac, phosphates), sur 20 stations dont l’étang des salines ;
    • Les communautés coralliennes, sur 15 stations ;
    • Les herbiers, sur 9 stations.

La plupart de ces suivis font encore l'objet de réflexion et de cadrage notamment sur la pertinence de leur suivi, des protocoles et de modalités de prélèvement et d’analyse. L'IFREMER porte sont appui dans ces réflexions.


Fréquences des suivis :

    • Suivi phytoplancton et physicochimique : 6 fois par an pour 18 stations et mensuel pour deux stations : Banc Gamelle et Pinsonnelle
    • Suivi des herbiers et des récifs coraliens : 1 fois par an

Rapports annuels :

L’ODE publie annuellement les résultats du suivi réglementaire des eaux littorales dans un rapport spécifique disponible ICI.

 

Suivi hydrologique renforcé de la baie de Fort de France (Ex-RNO)

Le suivi hydrologique renforcé de la baie de Fort de France est réalisé dans le prolongement du Réseau National d’Observation de la qualité du milieu marin (RNO) mis en œuvre à partir de 2001 par l’ODE.

L’objectif de ce suivi est d’évaluer les niveaux des paramètres généraux dans la baie de Fort de France afin de mieux comprendre les tendances d’évolution des paramètres en fonction de la localisation géographique (depuis le fond de la baie jusqu’à la sortie de baie).
Il concerne 7 stations formant 2 radiales dans la baie de Fort de France.

Carte RNO

Les paramètres suivis sont des paramètres in situ et physico-chimie générale : température, salinité, pH, oxygène dissous, matières en suspension (MES), turbidité, chlorophylle a et nutriments (nitrates, nitrites, ammoniac, phosphates.

La fréquence de suivi est mensuelle.

Rapports annuels :

L’ODE publie annuellement les résultats du suivi hydrologique renforcé de la baie de Fort de France dans un rapport spécifique disponible ICI.

 

Suivi ROCCH (Réseau d'Observation de la Contamination CHimique)

L’ODE assure la maîtrise d’ouvrage de ce suivi. La mise en œuvre est également assurée par l’ODE qui s’appuie sur des prestataires privés pour la réalisation de certaines missions.

La surveillance des concentrations en contaminants chimiques dans les organismes marins, utilisés comme indicateurs quantitatifs de contamination, a démarré en 1979 dans les eaux côtières de France métropolitaine.

En Martinique, le suivi a démarré en 2002 et l'espèce Isognomon alatus (huître de palétuvier) a été choisie comme espèce indicatrice.
Le suivi porte sur 4 points (embouchure de la Lézarde, Baie de génipa, Baie de Saintpée et à la Pointe Marin) échantillonnés 2 fois par ans.

Les contaminant recherchés sont les métaux lourds, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les polychlorobiphényles et les pesticides organochlorés.

Suivi ROCCH

Rapports annuels :

L’ODE publie annuellement les résultats du ROOCH dans un rapport spécifique disponible ICI.

 

Suivi chimique par échantillonneurs passifs

Le suivi chimique des eaux littorales par prélèvement et analyse d’eau n’est pas réalisable aux Antilles. En effet, les contaminants présentent des concentrations trop faibles pour être mesurées par les technologie actuelles des laboratoires.

La technique des échantillonneurs passifs a été développée pour palier à ces limites. Elle est expérimentée en Martinique par l’ODE, avec l’appui de l’IFREMER. Elle a été mise en œuvre en 2012, en 2014, en 2015, en 2017 et en 2019.

Actuellement, les contaminant recherchés sont essentiellement les alkylphénols, les pesticides, les produits pharmaceutiques, la chlordécone, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les polychlorobiphényles.

Rapports annuels :

L’ODE publie les résultats du suivi chimique des eaux littorales par échantillonneurs passifs dans un rapport spécifique disponible ICI.

 

Enquête sur les pressions

L’ODE intervient en tant que partenaire technique et financier pour la réalisation de nombreuses études et actions visant à mieux connaitre les milieux et à réduire les pressions qui s’y exercent. Ces études et actions sont présentées ici.

L’ODE est également à l’initiative d’un groupe de travail technique sur la thématique des pressions qui s’exercent sur le milieu marin. Les actions visées concernent principalement l’enlèvement d’épaves et la mise en place de mouillages permettant de réduire l’impact de la plaisance sur le milieu. L’objectif est de réunir régulièrement les acteurs publics autour de la table afin de faire avancer les projets en concertation.