ODE

Tous les ans depuis 1950, les pays européens célèbrent « La Journée de l’Europe. Cette journée nous vient de Robert Schuman, alors ministre des Affaires Etrangères français, qui proposa la création d’une Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (la CECA), le 09 mai 1950, qui se composait à l’époque de la France, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie, les Pays Bas, la Belgique et le Luxembourg. Ainsi naquit la première institution européenne, premier pas vers l’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Depuis, la journée de l’Europe est célébrée le 09 mai de chaque année.

La Martinique, en sa qualité de département Français, fait par conséquent partie de l’Union Européenne. Aussi est-elle soumise, en plus de la règlementation française, à la législation européenne. Elle bénéficie par conséquent de subventions versées pour le développement de projets ou de travaux initiés par des structures publiques ou privées. Car l’Union Européenne est certes une référence règlementaire, mais elle participe également au développement régional au moyen de l’attribution de fonds.

Par exemple, l’Office De l’Eau Martinique, établissement public local à caractère administratif dont la mission est d’améliorer la connaissance des milieux aquatiques, de fédérer, de faciliter et de financer les diverses actions d’intérêt commun dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques, a bénéficié des mannes européennes pour le développement de divers projets d’intérêt public.

D’autre part, en application du principe de subsidiarité et dans le cadre de sa mission de programmation et de financement des travaux liés à l’eau, l’Office De l’Eau Martinique participe à l’obtention des fonds européens, en apportant sa contribution financière à des projets publics et privés

Le domaine de l’eau est régi par la convention d’Aarhus qui favorise l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel ainsi que l’accès à la justice en matière d’environnement.

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) fixe quant à elle des objectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux superficielles (eaux douces et eaux côtières) et des eaux souterraines.

C’est ainsi que ces dernières années, l’Office De l’Eau a bénéficié d’une participation financière pour certains projets par le biais du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) dont l’objet est de réduire les inégalités entre les membres de l’Union Européenne.

Parmi ces projets figure l’étude de définition de l’Observatoire de l’Eau. En effet, en application de la convention d’Aarhus,l’Office De l’Eau a mis en place en 2007 l’Observatoire de l’Eau, une entité dédiée à faciliter et améliorer l’accès de tous (particuliers, professionnels de l’eau et collectivités) aux données sur l’eau. L’Observatoire garantit ainsi l’accès à l’information, sur tous les thèmes inhérents à l’eau (prix de l’eau, assainissement, etc.)

Un autre projet mené dans le but de sensibiliser les martiniquais aux enjeux de la préservation de l’environnement, le magazine télévisé Rue Wanakaera, dans lequel des personnalités martiniquaises intervenaient sur des thématiques environnementales, expliquaient et mettaient en avant les comportements éco-citoyens à privilégier, a été produit par l’ODE, financé par l’Union Européenne et diffusé en 2009.

Enfin et toujours au sein de l’Office De l’Eau Martinique, une étude est en cours sur les diatomées benthiques tropicales des petites Antilles, algues microscopiques qui réagissent aux altérations de la qualité de l’eau. Cette étude vise à améliorer la connaissance des zones côtières de Martinique et à élaborer un indice qui permettra de mettre en place un diagnostic et le suivi de la qualité biologique des zones côtières.

Et tout cela, dans le but d’atteindre les objectifs fixés par l’Union Européenne et la France en matière de gestion et de sauvegarde des milieux aquatiques.

Ainsi, l’Union Européenne finance des projets de nature diverse (création d’entité, information et sensibilisation, études, etc.) dans la mesure où ils s’inscrivent dans le cadre de la politique européenne en vigueur. Il s’agit en effet d’accompagner les collectivités et les investisseurs privés afin de favoriser le développement et la compétitivité régionale.