L'activité nautique est en forte progression depuis une quinzaine d'années en Martinique et près de 15 000 navires de plaisance étaient recensés en 2022 (Direction de la Mer). Le stationnement des bateaux à ancre est une pression importante qui endommage les sites de plongée et les sites naturels fréquentés par les excursionnistes. Les herbiers et récifs coralliens présents dans ses sites sont soumis à une dégradation physique importante des fonds, par frottement et/ou arrachage, provoqué par les mouvements d'ancres, de chaînes ou encore de cordes utilisées pour immobiliser le navire. La réglementation, l'organisation et la mise à disposition d'équipements dans les zones de mouillage sont donc nécessaires afin de limiter les ancrages de navires dans les fonds.
La réglementation encadrant les pratiques de pêche professionnelle et de loisir détermine aussi les espèces qui sont interdites de pêche, pour les plaisanciers, pour les professionnelles, ou pour les deux.
La pêche de nombreuses autres espèces est aussi réglementée, sans pour autant être interdite. Ces réglementations concernent la quantité ou la taille des individus pêchés ou encore les périodes d'autorisation de pêche.
L'article 24 de l'arrêté portant réglementation de la pêche maritime professionnelle en Martinique présente l'ensemble des espèces interdites de pêche, en tout lieu et tout temps, pour les professionnels ainsi que les plaisanciers.
Parmi elles, on retrouve toutes les espèces marines protégées : mammifères marins, tortues marines et les 16 espèces de coraux protégés. Retrouvez les informations sur ces espèces ici.
Les autres espèces interdites à la pêche sont les suivantes :
Le mémento Réglementation des pêcheurs professionnels en Martinique récapitule les espèces concernées :
En addition des espèces énumérées précédemment, d'autres espèces sont interdites à la pêche de loisir, en tout temps et tout lieu. Parmi elles, il est à noter que toutes les espèces de raies, de requins et de poissons à rostre sont interdites à la pêche de loisir. De plus, il est interdit de pêcher les balistes royaux (Balistes vetula), les perroquets bleus (Scarus coeruleus) et les platax (Chaetodipterus faber).
Le mémento Réglementation des pêcheurs de loisir en Martinique récapitule les espèces concernées :
Les arrêtés n° R02-2019-09-17-002 et n° R02-2016-10-14-001 réglementent respectivement la pêche de différents crustacés et celle des oursins blancs, pour les professionnels et les particuliers.
La pêche aux oursins blancs est strictement réservée aux pêcheurs professionnels munis d’une autorisation délivrée par la Direction de la Mer. Les conditions de pêche et de commercialisation des oursins blancs en Martinique sont fixées chaque année par arrêté préfectoral en fonction de la reconstitution des stocks, dans des zones délimitées et pour une durée déterminée. Plus d'informations sur le site de la Direction de la Mer.
Les langoustes grainées (portant des œufs) ne peuvent être pêchées quelle que soit leur espèce ou leur taille. Les langoustes 'brésiliennes' inférieures à 6 cm et les langoustes royales inférieures à 8 cm, mesurées de la pointe du rostre jusqu'au point médian de la bordure distale du céphalothorax, ne peuvent être pêchées ou mises en vente. La pêche de loisir aux langoustes est interdite du 1er juin au 30 septembre.
Ils bénéficient d’une mesure de protection fondée sur une taille minimale, associée à une restriction de capture visant la pêche de loisir. Les individus doivent être débarqués entiers, le pavillon formé doit être d'une épaisseur supérieure à 7 mm et, pour les plaisanciers, la pêche est limitée à 3 individus/personne/jour.
La pêche aux lambis est interdite du 1er janvier au 30 juin, période pendant laquelle la vente de lambis frais est aussi interdite.
La capture, le colportage, la conservation, la vente et l'achat des crabes de terre sont interdits du 16 juin au 14 février. Lorsque la pêche est autorisée, la carapace des individus pêchés doit mesurer au minium 7 cm.
Les poulpes pêchés doivent peser au minimum 750 grammes.
En 2022, la pêche professionnelle regroupait 526 marins pêcheurs et 553 navires actifs. Au total, il est estimé que la valeur débarquée représentait 15,1 millions pour cette même année, soit environ 1 000 tonnes de production pêchées (IFREMER, Direction de la Mer).