ODE

L'ODE a publié son rapport de suivi 2021!

 

Parmi les 165 substances phytopharmaceutiques suivies dans les cours d’eau, 22 substances sont suivies dans un cadre réglementaire (imposées par la Directive Cadre sur l’eau).

Sur les 44 molécules quantifiées en 2021, 24 sont interdites d’utilisation et 20 sont autorisées. La BNVD (Banque Nationale des ventes de produits pharmaceutiques par les distributeurs), recense en 2021, 85 substances vendues en Martinique. Parmi les 20 substances quantifiées et autorisées à la vente, 13 sont présentes dans la BNVD.
Ainsi, 7 substances autorisées ont été quantifiées dans les rivières en 2021 et ne sont pas présentes dans la BNVD. Trois d’entre elles sont des métabolites de dégradation dans le milieu d’autres substances.

Les rivières plus contaminées :


Globalement les zones les plus contaminées par les produits phytopharmaceutiques sont situées dans le nord atlantique et le centre, dans des zones fortement agricoles. Les rivières de Basse-Pointe, Pocquet (commune de Basse-Pointe), rivière Rouge (commune du Lorrain), Lézarde aval (Lamentin), Deux Courants et Simon (François) comptent parmi les plus contaminées.

Les produits phytopharmaceutiques qui contaminent le plus les rivières :

Prélèvement terrain
• La chlordécone et le HCH (polluants historiques) qui ont été utilisés pour lutter contre le charançon du bananier jusqu’à 1993 ;
• Le glyphosate et son métabolite l’AMPA qui est un herbicide utilisé globalement dans toutes les cultures (l’utilisation par les collectivités est interdite depuis le 1er janvier 2017 et depuis le 1er janvier 2019 pour les particuliers) ;
• Les fongicides utilisés dans le traitement post-récolte de la banane qui sont appliqués dans les stations d’emballage et servent à lutter contre les maladies de conservation.

 

 

Depuis 2012, les principaux polluants quantifiés restent les mêmes. Le nombre de quantifications des polluants historiques reste relativement stable. Il est à noter que Ces molécules ne sont plus utilisées actuellement, cependant elles sont fortement rémanentes dans les sols. La variabilité de leur concentration dans les cours d’eau est liée à de nombreux paramètres notamment les conditions environnementales. On observe tout de même une diminution de la fréquence de quantification du glyphosate depuis 2019 passant de 17% à moins de 12% en 2021.
Après une forte diminution des concentrations des fongicides post-récoltes de la banane depuis 2016, une tendance à une légère augmentation est observée en 2021.
Globalement les contaminations sont majoritairement de moyenne intensité et de faible intensité. Il est à noter que les fongicides post récoltes de la banane sont utilisés en quantité importante, de façon ponctuelle, ce qui peut entraîner des pics de concentration irréguliers. Naturellement les cours d’eau les plus impactées par les fongicides se situent en aval des bassins agricoles où la banane est cultivée

Evolution de la qualité des rivières vis-à-vis des produits phytopharmaceutiques :
Malgré des variations relativement faibles, la concentration moyenne globale en produits phytopharmaceutiques dans les cours suit la tendance à la diminution depuis 2011.


Retrouvez ci-dessous la synthèse du rapport :

Suivis des produits phytopharmaceutiques 2021

Le rapport dans son intégralité est disponible sur notre base documentaire en suivant ce lien :

pic_base_doc-bleu25f30.pngSUIVI DES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES DANS LES COURS D’EAU DE MARTINIQUE - RAPPORT 2021